Calyon, la banque de financement et d'investissement du Crédit Agricole a obtenu jeudi dernier l'agrément de la banque centrale d’Algérie pour créer une filiale en Algérie. Par ailleurs, les « data rooms » pour la privatisation du Crédit Populaire d'Algérie commencent aujourd'hui.
Cela faisait deux ans que Calyon attendait cet agrément, lui permettant de basculer d’un simple bureau de représentation à la création d’une filiale de plein exercice. Agréée par le Conseil de la monnaie et du crédit de la banque centrale d’Algérie, Calyon Algérie sera dotée d’un capital social de 2.5 milliards de dinars, (environ 26 millions d’euros) soit le minimum requis par la réglementation algérienne en vigueur. Sa mission sera de traiter les affaires locales, d’offrir une gamme de services étendue à ses clients et surtout de se placer sur toutes les opportunités d’un marché en plein essor.
Les autres grandes banques françaises sont déjà présentes en Algérie, la Société Générale, BNP Paribas et Natexis présentes depuis plusieurs années amorcent un développement qui part des métiers de gros vers la banque de détail. Calyon, arrivée en dernier, devra donc tenter de se faire une place au soleil rapidement.
BNP PARIBAS El Djazair
2006 : 23 agences
projet : ouvrir une vingtaine d’agence par an
LA SOCIETE GENERALE
2006 : 22 agences
projet : ouvrir 15 agences par an
NATEXIS
2006 : 6 agences corporate
projet : créer un réseau de détail et ouvrir 7 agences en 2007
Hasard du calendrier ou pas, les « data rooms » pour la privatisation du Crédit Populaire d’Algérie (CPA) ont commencé presque en même temps que cet agrément.
Le CPA, dont le capital social s’élevait à 270 millions d’euros fin 2004, compte plus de 120 agences à travers toute l’Algérie attire les convoitises des grandes banques françaises mais aussi des américains et autres banquiers mondiaux convaincus par le potentiel de l’Algérie. La privatisation de cette banque devrait modifier la stratégie de développement de son acquéreur sachant notamment que ce dernier devra fusionner ses entités sur place dans le respect d’une réglementation locale. Les quatre banques françaises sont toutes candidates au rachat de 51% du CPA mais sont en concurrence avec Citigroup et l’espagnol Santander.
Karim Djoudi, ministre délégué à la Réforme financière algérien, a expliqué que les « data rooms » seraient « D'une durée de quinze jours pour chaque banque, le "data room" comporte également des réunions de travail entre chacune de ces banques et les autorités financières, dont essentiellement la Banque d'Algérie et le ministère délégué à la Réforme financière »
Celles-ci devraient s’achever fin juin, ensuite les offres techniques puis financières prendront le relais et le vainqueur de ce long tournoi ne sera pas connu avant l’automne.
Les autorités algériennes ont agréé en même temps que Calyon Algérie, Al Salam Bank Algeria, porté par des investisseurs arabes tels que Amlak Finance et Emaar Properties. Ces mesures ont pour principal objet de stimuler le financement bancaire du logement et de favoriser le développement du marché hypothécaire en Algérie. Le paysage bancaire et financier algérien compte désormais dix-neuf banques (dont les sept banques publiques) et cinq établissements financiers. Il s’agit des banques publiques BNA, CPA, BEA, BDL, BADR, CNEP et la CNMA, et des douze banques privées Citibank NA Algeria, BNP Paribas Al Djazaïr, Société Générale, Al Baraka d’Algérie, ABC, Natexis Algeria, Gulf Bank Algérie, Trust Bank Algeria, Housing Bank for Trade and Finance-Algeria et Arab Bank plc-Algeria, Calyon Algérie et Al Salam Bank Algeria. La Finalep (Financière algéro-européenne de partenariat), SRH, Sofinance, Arab Leasing Corporation et Salem sont les cinq établissements financiers actuellement en activité dans le pays. Ces nouveaux agréments accordés à des établissements étrangers reconnus internationalement dénotent du soucis des autorités d’observer au maximum les règles prudentielles dans le lancement de ce genre de projets.
Inutile de s'attarder sur le tristement célèbre scandale de Khalifa Bank ni sur les autres faillites en cascades des banques privées algériennes de ces dernières années, ces erreurs ont vraisemblablement amené les autorités monétaires du pays à prendre conscience qu’elles devaient tout faire pour réhabiliter une image positive et saine des banques privées en Algérie.
Cela faisait deux ans que Calyon attendait cet agrément, lui permettant de basculer d’un simple bureau de représentation à la création d’une filiale de plein exercice. Agréée par le Conseil de la monnaie et du crédit de la banque centrale d’Algérie, Calyon Algérie sera dotée d’un capital social de 2.5 milliards de dinars, (environ 26 millions d’euros) soit le minimum requis par la réglementation algérienne en vigueur. Sa mission sera de traiter les affaires locales, d’offrir une gamme de services étendue à ses clients et surtout de se placer sur toutes les opportunités d’un marché en plein essor.
Les autres grandes banques françaises sont déjà présentes en Algérie, la Société Générale, BNP Paribas et Natexis présentes depuis plusieurs années amorcent un développement qui part des métiers de gros vers la banque de détail. Calyon, arrivée en dernier, devra donc tenter de se faire une place au soleil rapidement.
BNP PARIBAS El Djazair
2006 : 23 agences
projet : ouvrir une vingtaine d’agence par an
LA SOCIETE GENERALE
2006 : 22 agences
projet : ouvrir 15 agences par an
NATEXIS
2006 : 6 agences corporate
projet : créer un réseau de détail et ouvrir 7 agences en 2007
Hasard du calendrier ou pas, les « data rooms » pour la privatisation du Crédit Populaire d’Algérie (CPA) ont commencé presque en même temps que cet agrément.
Le CPA, dont le capital social s’élevait à 270 millions d’euros fin 2004, compte plus de 120 agences à travers toute l’Algérie attire les convoitises des grandes banques françaises mais aussi des américains et autres banquiers mondiaux convaincus par le potentiel de l’Algérie. La privatisation de cette banque devrait modifier la stratégie de développement de son acquéreur sachant notamment que ce dernier devra fusionner ses entités sur place dans le respect d’une réglementation locale. Les quatre banques françaises sont toutes candidates au rachat de 51% du CPA mais sont en concurrence avec Citigroup et l’espagnol Santander.
Karim Djoudi, ministre délégué à la Réforme financière algérien, a expliqué que les « data rooms » seraient « D'une durée de quinze jours pour chaque banque, le "data room" comporte également des réunions de travail entre chacune de ces banques et les autorités financières, dont essentiellement la Banque d'Algérie et le ministère délégué à la Réforme financière »
Celles-ci devraient s’achever fin juin, ensuite les offres techniques puis financières prendront le relais et le vainqueur de ce long tournoi ne sera pas connu avant l’automne.
Les autorités algériennes ont agréé en même temps que Calyon Algérie, Al Salam Bank Algeria, porté par des investisseurs arabes tels que Amlak Finance et Emaar Properties. Ces mesures ont pour principal objet de stimuler le financement bancaire du logement et de favoriser le développement du marché hypothécaire en Algérie. Le paysage bancaire et financier algérien compte désormais dix-neuf banques (dont les sept banques publiques) et cinq établissements financiers. Il s’agit des banques publiques BNA, CPA, BEA, BDL, BADR, CNEP et la CNMA, et des douze banques privées Citibank NA Algeria, BNP Paribas Al Djazaïr, Société Générale, Al Baraka d’Algérie, ABC, Natexis Algeria, Gulf Bank Algérie, Trust Bank Algeria, Housing Bank for Trade and Finance-Algeria et Arab Bank plc-Algeria, Calyon Algérie et Al Salam Bank Algeria. La Finalep (Financière algéro-européenne de partenariat), SRH, Sofinance, Arab Leasing Corporation et Salem sont les cinq établissements financiers actuellement en activité dans le pays. Ces nouveaux agréments accordés à des établissements étrangers reconnus internationalement dénotent du soucis des autorités d’observer au maximum les règles prudentielles dans le lancement de ce genre de projets.
Inutile de s'attarder sur le tristement célèbre scandale de Khalifa Bank ni sur les autres faillites en cascades des banques privées algériennes de ces dernières années, ces erreurs ont vraisemblablement amené les autorités monétaires du pays à prendre conscience qu’elles devaient tout faire pour réhabiliter une image positive et saine des banques privées en Algérie.
Kadra Ziani
Sources
Synthèse de Ahlem, algerie-dz.com D’après Liberté
Amine Makri , « Calyon Algérie et Al Salam Bank Algeria sont les deux nouvelles banques privées agréées en Algérie » , El Annabi
Amine Makri , « Calyon Algérie et Al Salam Bank Algeria sont les deux nouvelles banques privées agréées en Algérie » , El Annabi